La célèbre compagnie italienne connaissait d’importantes difficultés financières depuis 20 ans et avait fait faillite à la suite des conséquences de la pandémie de Covid-19 . Après avoir été nationalisée en 2020, des changements majeurs ont été imposés à la compagnie par la Commission Européenne, dont un nouveau logo et un nouveau nom : ITA (Italia Trasporto Aereo). La passation est prévue pour le 14 octobre 2021. Mais ces évolutions ne se font pas sans douleur.
D’importantes grèves sont en cours
Depuis septembre 2021, plusieurs grèves ont affecté le transport italien en Italie, à commencer par celles provoquées par les syndicats de contrôleurs aériens. Les salariés d’Alitalia ont également participé à des grèves, notamment celles du 6, 21 et 23 septembre. Plusieurs centaines de vols ont ainsi été annulés. Ces grèves ont pour but la sauvegarde de l’emploi. En effet, le passage d’Alitalia à ITA signifie également une importante réduction des effectifs de la compagnie, qui passeraient de 10 000 à 2800.
Devant la nature prolongée de ces grèves, ainsi que leur récurrence, les passagers qui doivent voyager avec Alitalia/ITA ou qui doivent transiter par l’Italie sont invités à contacter leur compagnie ou leur agence afin d’obtenir le plus d’informations possible, et le plus tôt. En cas d’annulation de votre vol, la compagnie est certes tenue de vous informer plus de 14 jours avant votre décollage. Cela ne signifie pas que ce délai est tenu en principe, et ce manquement à cette obligation ne vous donnerait pas forcément droit à une indemnisation.
Conséquences pour les passagers
En principe, le règlement européen ne prévoit pas d’indemnisation pour les vols annulés ou retardés du fait des mouvements de grève du contrôle aérien pour lesquels la compagnie n’est pas responsable.
Cependant, les grèves internes à la compagnie, qui sont imputables à des choix propres à celle-ci (restructuration, réduction de salaires, etc) peuvent être considérées comme étant des circonstances qui ne sont pas hors de contrôle pour la compagnie aérienne. Dans ce cas, le passager peut percevoir une indemnisation allant de 250 à 600€ par passager selon la distance du vol.
Ensuite, n’oubliez pas que quelle que soit la cause de la perturbation de votre vol, la compagnie a une obligation de :
- Vous rembourser le prix du billet du vol annulé ainsi que le prix des autres trajets devenus inutiles (comme le vol retour, si réservé auprès de la même compagnie) OU vous proposer un autre vol de réacheminement ;
- Prendre en charge vos besoins en cas d’attente si le vol est retardé ou si le vol de réacheminement décolle le lendemain : frais de restauration, rafraîchissement, hôtel et transport entre l’aéroport et l’hôtel si besoin, moyens de communication.
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