Le gouvernement biélorusse est fortement soupçonné par l’Union Européenne d’avoir prétexté une alerte à la bombe pour détourner un vol Ryanair passant par l’espace aérien biélorusse et ainsi arrêter un opposant politique qui se trouvait à bord. L’Union Européenne, et les passagers aériens peuvent être impactés par cet épisode.
Incitation pour les compagnies européennes à éviter le ciel biélorusse
Le Conseil européen a demandé à tous les transporteurs établis dans l’UE d’éviter le survol de la Biélorussie. Air France a d’ailleurs confirmé que ses avions ne survoleraient plus le pays pour le moment, et est suivie par AirBaltic, Wizzair, KLM ou encore Lufthansa.
Dans les faits, cette suspension des survols implique également l’annulation des vols européens atterrissant en Biélorussie (la plupart du temps à Minsk, sa capitale). De tels choix vont impacter les passagers, lesquels verront leurs vols au mieux rallongés ou retardés, au pire annulés selon les plans de vol des compagnies.
Le règlement européen protège les passagers des compagnies européennes dont le vol est retardé de plus de 3 heures à l’arrivée ou est annulé. Si le règlement permet en principe une indemnisation des passagers, les compagnies seront exemptées de payer cette réparation car les circonstances sont exceptionnelles, et ne sont pas propres aux compagnies elles-mêmes. Pour les passagers dont le vol serait annulé par la compagnie, ils pourront bien choisir entre un remboursement et un réacheminement sur une date ultérieure. Nous pouvons vous aider à obtenir le remboursement via le lien suivant : www.retardvol.fr
Interdiction d’accès à l’Union Européenne pour les compagnies biélorusses
Le Conseil européen souhaite également bloquer tout accès au ciel européen et aux aéroports de l’UE aux compagnies biélorusses. Parmi les compagnies visées, Belavia, la compagnie nationale biélorusse.
Il semble que quelques vols biélorusses continuent d’effectuer des voyages depuis ou en direction de l’Union Européenne, l’interdiction n’étant pas encore formellement décidée. Il est toutefois très probable que celle-ci entre en vigueur dans les prochains jours.
Il faut rappeler que seuls les passagers d’un vol d’une compagnie biélorusse décollant depuis l’Union Européenne sont protégés par le règlement européen. Ces mêmes passagers, dans le sens inverse, ne bénéficient pas de cette protection. La situation étant exceptionnelle, les passagers couverts ne pourront certes pas être indemnisés de l’annulation ou du retard de leur vol, mais pourront bien exiger un remboursement en cas d’annulation de leur vol par la compagnie.
Autres perturbations à attendre : le besoin de nouvelles certifications pour atteindre la Russie
Il est également apparu que le contournement de la Biélorussie par les compagnies européennes puisse impliquer des annulations en raison de la nécessité de modifier les plans de vols et d’obtenir les autorisations nécessaires par la Russie. Ainsi, deux vols Air France qui devaient relier Paris à Moscou le 26 mai et 27 mai ont été annulés. Il semble pour le moment que le cas soit isolé, mais il n’est pas impossible que d’autres vols soient annulés pour les mêmes raisons.
Dans ce cas de figure, encore, il est très peu probable que les passagers soient indemnisés : la nécessité d’obtenir ces autorisations trouve sa source dans la crise politique entre l’Union Européenne et la Biélorussie, et ne peut être totalement imputée aux compagnies aériennes. Quoi qu’il en soit, les passagers couverts par le règlement européen conservent toutefois le droit à la prise en charge de leur besoin par leur compagnie (restauration, rafraichissement, nuitée à l’hôtel si leur vol est annulé, etc).