Les incertitudes sur l’ampleur que pourraient prendre les tensions entre l’Ukraine et la Russie conduisent différents acteurs du transport aérien à restreindre leur activité dans la région. Les assureurs des compagnies aériennes ont notamment suspendu la couverture des vols dans l’espace aérien du pays depuis le 14 février, craignant que des vols et leurs passagers soient les victimes collatérales de tensions qui ne cessent de croître.
Des annulations de vols depuis et vers l’Ukraine
En raison de ce contexte inquiétant, les compagnies Air France, Austrian Airlines, KLM, Lufthansa, Swiss, SAS Scandinavian Airlines et Vueling ont annulé leurs vols vers Kiev. Toutefois, la compagnie nationale Ukrainienne Ukraine International Airlines a augmenté ses fréquences de vols pour combler le vide qui s’est créé dans le transport aérien depuis et vers l’Ukraine. D’autres compagnies ont pour le moment choisi de maintenir leurs opérations avec l’Ukraine. C’est le cas de Turkish Airlines,Wizz air, LOT Polish Airlines, et Ryanair.
Quoi qu’il en soit, le ministère des Affaires étrangères déconseille formellement les voyages dans l’est du pays ainsi qu’au nord, vers la frontière biélorusse. En effet, les exercices militaires conjoints entre la Biélorussie et la Russie qui y ont lieu ont été prolongés, laissant planer la menace d’une offensive par le nord.
Remboursements des vols annulés
Les passagers qui décollent depuis un pays de l’Union Européenne vers l’Ukraine ou qui reviennent de l’Ukraine par un vol opéré par une compagnie européenne bénéficient d’une certaine protection grâce au règlement européen n°261/2004. Ils pourront en effet exiger un remboursement en cas d’annulation de leur vol par la compagnie en raison du contexte actuel, qui doit être effectué sous 7 jours.
Ces passagers ont également le droit à la prise en charge de leur besoin par leur compagnie (restauration, rafraichissement, nuitée à l’hôtel en attendant un vol de réacheminement qui aura lieu le lendemain ou plusieurs jours après).
Pas d’indemnisation possible
Les passagers dont le vol a été annulé par la compagnie aérienne ne pourront en revanche pas demander d’indemnisation si la compagnie prouve que l’annulation est bien provoquée par ce conflit.
En effet, il s’agit d’une circonstance extraordinaire qui “échappe à la maîtrise de la compagnie aérienne du fait de sa nature ou de son origine”. La compagnie ne sera pas alors tenue de verser l’indemnisation réglementaire prévue par le règlement européen n°261/2004 allant de 250€ à 600€.
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